FILS D'ASSASSIN, FILS DE SAINT
Résumé :
De ma petite enfance, je retiens une sensation de douceur et un beau visage accueillant, celui d'une nourrice à qui je fus brutalement arraché pour être confié à un orphelinat. J'ai mis toute ma vie à retrouver cette nourrice et découvrir la vérité de mes origines. L'histoire ne fait que commencer, et elle est stupéfiante : j'apprends à l'âge de quarante ans que suis le fils de Jacques Fesch.En 1954, mon père, fils de bonne famille rêvant de s'offrir un voilier pour effectuer le tour du monde, commet un braquage et dans sa cavale, tue un policier. Après un procès retentissant, bâclé, une feuille de délibération « tronquée », Jacques Fesch est condamné à mort. Mais si je suis un fils d'assassin, je suis aussi un fils de saint : en prison dans l'attente de son exécution, la conversion au catholisisme de mon père a ému toute l'administration pénitenciaire, une partie de la société et du pouvoir publique. Considéré comme un exemple de rédemption par la foi, Jacques Fesch est désormais en instance de béatificationJ'ai entrepris la démarche peu banale de recouvrer le nom de ce père meurtrier ce qui, fait rarissisme (et exploit juridique), m'a été accordé. En décembre 2016, avec le grand avocat pénaliste Eric Dupond-Moretti, je me lance vers un nouvel exploit du droit : que la justice réhabilite mon père. Pour que l'histoire retienne aussi l'autre face du condamné, celle du repenti. Le procès aura lieu en septembre 2019.