COMMENT LA GAUCHE A KIDNAPPE JAURES
Résumé :
Celui que la gauche a érigé en totem de la pensée humaniste se reconnaitrait-il aujourd'hui dans le socialisme désinvolte de François Hollande ?Dans le Tarn, à Toulouse et à Paris, Jaurès a semé les valeurs fondatrices d'un socialisme introuvable. Lucide sur son temps, respectueux de valeurs dans lesquelles un homme de droite peut se retrouver : la nation, l'entreprise, le mérite républicain, la famille, les racines terriennes. Bien loin des lunes soixantehuitardes d'une gauche libertaire qui voudrait changer de peuple parce qu'il ne lui ressemble plus..Jaurès est, en fait, bien souvent insaisissable : pragmatique, il n'est jamais là où on l'attend. Il assume tout : ses convictions comme ses retournementsOccitan et jacobin, laïcard et mystique, c'est un républicain de synthèse, mais qui ne concède rien à l'esprit du tempsParce qu'il est consubstantiellement lié à mon terroir et à ma mémoire familiale, Jaurès, mon voisin par la terre et les morts, n'est pas un héros « naphtaliné » : et c'est pourquoi, de l'autre rive politique, ce Jaurès, terriblement humain, paradoxal, souvent colérique, chaleureux et truculent, me plaîtVoilà enfin un homme politique enraciné, désintéressé et vertueux : tout ce qu'une certaine gauche déteste et qu'une droite humaniste peut aimer.