Résumé :

La première partie du règne de Louis XIV, de la Fronde à la Paix de Nimègue (1648-1678), voits'affirmer la puissance et l'autorité incontestée du jeune Roi-Soleil. Retenant de l'enseignement dMazarin la nécessité d'être obéi « absolument », Louis XIV élabore cette image hégémoniquetravers un décorum nourrit de fêtes, de carrousels, de représentations théâtrales, de maîtresses. Ibâtit son pouvoir grâce à des ministres fidèles et dévoués, composant ou décomposant soentourage au moyen de récompenses ostentatoires ou de punitions exemplaires. Sur tous leplans, son règne apparaît grandiose, mais recèle pourtant une part d'ombre, s'insinuaninexorablement par le biais de la contestation, de la guerre, de la souffrance du peupleDominant l'Europe par sa puissance militaire, le faste de sa cour et le génie de ses artistes, lseconde moitié du règne de Louis XIV semble néanmoins accumuler les difficultés. Aux guerreincessantes, à la famine et aux discordes religieuses s'ajoutent les complots et un climat dsuspicion lié à l'affaire des poisons. Le roi tient tête sur tous les fronts, tâchant de dissimuler lefaiblesses d'une fragile grandeur. Toutefois, cette période est aussi celle de la maturité, de lréussite et de l'achèvement politique, social et artistique. Le pouvoir royal, désormais absolu estable, s'inscrit au coeur d'un classicisme de référence qui s'épanouira dans le siècle des Lumières.