LITTERATURE PURE
Résumé :
Ce livre veut reprendre les réflexions de sociologie de la littérature au point où curieusement elles s'arrêtent : avant une réelle explication sociologique. En 1992, dans les Règles de l'art, Pierre Bourdieu rendait compte de la constitution d'un champ littéraire organisé dans la seconde moitié du xixe siècle autour d'une norme, celle de l'art pour l'art ou de la littérature pure. Quelques oracles choisis - Gautier, Baudelaire, Flaubert ou encore Mallarmé - auraient réussi à imposer au champ une autonomie de la chose littéraire contre les compromissions de l'art bourgeois mais aussi contre les vertiges de l'art social, de l'art engagé. Comment ? On ne le sait pas. Sartre, avant Bourdieu, avait pourtant apporté une réponse à cette question : dans une société de classes, l'écrivain ne pouvait se réinventer qu'en s'intégrant à une aristocratie fictive, idéalisée. Voici l'histoire de cette métamorphose. Ronan de Calan est maître de conférences en philosophie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il enseigne l'histoire et la philosophie des sciences humaines. Dernier ouvrage paru : Généalogie de la sensation, Honoré Champion, 2012.