PARTIGIA
Résumé :
«Nous avions faim et froid, nous étions les partisans les plus désarmés du Piémont et, probablement, les plus démunis [...] Nous manquions d'hommes capables, et étions au contraire submergés par un déluge de gens disqualifiés, de bonne foi et de mauvaise foi, qui arrivaient de la plaine à la recherche d'une organisation inexistante.» Ces quelques lignes du Système périodique révèlent un Primo Levi à la fois peu disert et très sévère sur les trois mois qu'il passa dans le maquis, à l'automne 1943. La chute était logique et plus encore, «conforme à la justice» : «Nous nous étions trouvés obligés en conscience d'exécuter une condamnation et nous l'avions fait, mais nous en étions sortis démolis, démoralisés, désireux de voir tout finir et de finir nous-mêmes».Les deux résistants exécutés pour espionnage étaient innocents